Ma Ville

 

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L’Haÿ-les-Roses est située pour moitié sur la vallée de la Bièvre et pour moitié sur le plateau du Longboyeau qui jusqu’au début du XXe siècle lui confère une agriculture particulière.

Le village de L’Haÿ s’est construit à la jonction de la vallée et du plateau, avec un large panorama sur la vallée de la Bièvre. L’Haÿ devient, dès le XVIIe siècle, un lieu de villégiature pour les riches parisiens qui y font édifier des maisons de plaisance.

Des fouilles, réalisées dans l’entre-deux-guerres, ont révélé l’existence, à l’est de la ville, d’un habitat néolithique. De l’époque gallo-romaine datent les vestiges de portions d’aqueduc, relevées au sud-ouest du village, vers 1900. Après l’occupation romaine, Clovis, aurait distribué une partie importante des terres de l’actuelle banlieue parisienne à l’Eglise de Paris, dont le territoire de notre ville. Le plus ancien document confirmant les droits de l’Eglise de Paris sur les terres de Laiacum est une charte de Charlemagne datée de 798. Le nom de Laiacum ou Lagiacum, qui désigne, au Moyen Age, notre ville, pourrait évoquer un ancien propriétaire de ce territoire, un Romain du nom de Lagius.

Au cours des siècles, le petit village de « Lay » se développe, à partir de la rue des Tournelles, la plus ancienne rue de la commune et devient L’Haÿ. La commune participe à l’essor industriel en développant des petites fabriques liées à la nature argileuse de son sol : plâtrières, carrières et surtout 2 briqueteries qui employèrent plusieurs centaines de personnes jusque dans les années 1950. C’est en 1914 que L’Haÿ devient L’Haÿ-les-Roses, en référence à la notoriété de sa nouvelle roseraie, créée par Jules Gravereaux.

Blason

Le blason

Un habitant de la commune eut l'idée d'offrir un étendard à une société locale et d'y faire broder les attributs retraçant l'histoire du pays. Ceux-ci furent adoptés comme armes de la commune en mars 1913. La grappe de raisin rappelle que le village fut planté presque exclusivement de vignes jusqu'en 1880.
La fontaine représente celle offerte à la commune en 1833 par M. Bronzac. Le monument reproduit celui donné par la ville de Paris, en commémoration de la défense héroïque de L'Haÿ en 1870.
La rose rappelle la Roseraie, créée par Jules Gravereaux en 1899. Enfin, la devise "Se distingue dans la paix comme dans la guerre" synthétise l'histoire communale : la guerre de 1870, et le renom fourni par la Roseraie.

 

La Mairie et ses œuvres patrimoniales

Mairie01 La mairie

A l’origine, la mairie était située au niveau de la place de l’église. Au début du XXe siècle, la municipalité décida pour l’agrandir, d’acheter au n° 41 de la rue du Val, une ancienne maison de la communauté de Saint Nicolas du Chardonnet. Cette propriété a appartenu à Pierre Claude Amyot, avocat au Parlement, puis de 1819 à 1881 à la famille Flouquet.
Jean-Baptiste Flouquet, maire de L’Haÿ réaménagea la maison. En 1903, la commune acquit la bâtisse et en 1906, les travaux d’aménagement, menés par l’architecte Guilloux, sont à peu près achevés.

En 1929, les locaux étant trop exigus, la surélévation d’un étage sera effectuée ainsi que l’habillage du bâtiment en briques pleines. Les ailes abriteront d’un côté le dispensaire Dispan de Floran et de l’autre, la loge du concierge et le poste de police. La mairie restera en l’état pendant près de 60 ans avant une modernisation importante il y a quelques années pour permettre au bâtiment de continuer à accueillir les services municipaux.

Les œuvres patrimoniales de la Mairie

Fresque mairie01 En mairie, vous pouvez retrouver les peintures monumentales et le groupe sculpté de la salle des mariages et les verrières de la salle du conseil.

Ces œuvres appartiennent au patrimoine l’haÿssien : leur valeur patrimoniale provient de leur ancienneté, et de leur intérêt pour l’histoire de la Ville et pour l’histoire de l’art. A l’époque de leur création, ces œuvres remportent en effet un grand succès : leurs auteurs sont reconnus par leurs contemporains et l’Etat leur achète des œuvres.

Pour conserver ces œuvres dans notre Ville, des restaurateurs ont procédé à leur dépose, avant la destruction de la Mairie en 2003, puis à leur réintégration dans le nouveau bâtiment.

Les peintures monumentales de la salle des mariages

Freque mairie04 La Ville commande une série de peintures monumentales représentant des paysages de L’Haÿ au peintre Henry Eugène Delacroix, qui les exécute entre 1908 et 1911, pour décorer la salle des mariages de l’ancienne Mairie. Deux vues des bords de la Bièvre, œuvres de Parenty de 1908, complètent l’ensemble. Après l’incendie de la Mairie en juin 2002, Quentin Arguillière, restaurateur de peintures, dépose ces œuvres, les nettoie et réintègre les parties dégradées. Il les monte ensuite sur châssis, pour les exposer dans la nouvelle salle des mariages.

Cet ensemble constitue une évocation de l’identité géographique de notre Ville au début du XXème siècle. La moisson et La fenaison nous rappellent que, L’Haÿ, petite commune agricole, vivait au rythme des travaux des champs. L’évocation des lieux de détente et de villégiature constitue un lieu commun dans les décors de mairies. Les œuvres d’Henry-Eugène Delacroix perpétuent les recettes des courants picturaux de la deuxième moitié du XIXème siècle : le réalisme paysan de Jean-François Millet et de Jules Breton, l’art décoratif clair et mat à l’atmosphère calme et poétique dans la tradition de Puvis de Chavannes, l’impressionnisme qui étudie les reflets et les rend par de petites touches de couleurs juxtaposées.

Le groupe sculpté de la salle des mariages

Marianne Le groupe sculpté en marbre blanc de la salle des mariages, commandé à Edme Marie Cadoux en 1889, pour décorer la Sorbonne, est déposé à la Mairie de L’Haÿ-les-Roses en 1927, par le Département de la Seine.

Le buste de Marianne, coiffée d’un bonnet phrygien, symbole de la liberté et signe d’affirmation républicaine, surmonte le groupe sculpté.

La sculpture de la salle des mariages, chargée de symboles, propage les idées de la Troisième République. La République protège le territoire national : Marianne porte, sur son baudrier, la tête de Gorgone Méduse, arme défensive de la déesse de l’Antiquité grecque Athéna. Les traits réguliers du visage inexpressif de Marianne, inspirés des sculptures de la Grèce classique, confèrent également à la République la dignité et l’ancienneté de l’Antiquité. L’association à l’effigie de Marianne des allégories de la science et de la littérature incarnées par un jeune garçon et une fillette assis évoque le rôle didactique que la Troisième République entend jouer.

Les verrières de la salle du conseil

Les deux verrières de la salle du conseil ornent, jusqu’à l’incendie de l’été 2002, la cage d’escalier d’honneur de l’ancienne Mairie. Leur présentation à l’Exposition des Arts Décoratifs, à Paris, en 1925, consacre l’œuvre de leur auteur, Jacques Gruber. Déposées par l'État à la Mairie de L’Haÿ-Les-Roses en 1926, elles sont aujourd’hui classées monuments historiques.

Ces deux vitraux représentent respectivement La Pêche et La Chasse. Dans l’allégorie de la pêche, des pêcheurs, sur un bateau, remontent un filet dans lequel des poissons se sont laissés prendre. Dans l’allégorie de la chasse, des chasseurs traquent un tigre.

Ces œuvres Art Déco constituent des « mosaïques intégrales », selon l’expression de leur auteur. En effet, ce type de vitrail, inventé par Jacques Gruber au sortir de la première guerre mondiale, se compose d’un grand nombre de pièces de verre. Le plomb remplace la grisaille, jusqu’alors utilisée pour peindre les détails ; il façonne des scènes aux formes simplifiées et à la composition géométrique.

 Vitrail pêche  Vitrail chasse

 

Les grands Hommes

Eugène Chevreul (1786-1889)

Chimiste français connu pour son travail sur les acides gras et la saponification et sa contribution à la théorie des couleurs. Eugène Chevreul devient directeur du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris de 1864 à 1879. Il est aussi maire de L’Haÿ de 1851 à 1864.

La famille Toudouze

La famille Toudouze est connue pour le souvenir qu’elle a laissé dans des arts aussi variés que la sculpture, la gravure, la peinture ou encore la littérature. Citons Gabriel-Auguste, architecte et dessinateur, son épouse Adèle Anaïs Colin, graveur et illustratrice de mode, Gustave, critique d’art, journaliste et romancier. Édouard Toudouze se distingua, quant à lui, dans la peinture et obtint le prix de Rome en 1871.

Jules Gravereaux (1844-1916)

Jules Gravereaux fut, à son époque, tout à la fois un créateur de roses et un collectionneur réputé, un chercheur et un écrivain, ainsi qu’un grand philanthrope. Il s’installe à L’Haÿ, dans une propriété acquise en 1892 : la Maison Empire. Il se consacre d’abord à la photo puis, sur les conseils de son épouse, il s’adonne à la culture des roses à partir de 1894. Il développe une approche scientifique en concevant une roseraie qui raconte l’histoire de la rose. En 1899, le grand architecte-paysager Edouard-André lui dessine une véritable roseraie, qui acquiert très rapidement une réputation internationale.

Arthur Bernède (1871-1937)

Auteur dramatique et romancier qui se consacra surtout au drame populaire et au roman-feuilleton (Belphégor, Poker d’As...). De nombreux films furent tirés de ses œuvres (Judex...). Il co-écrivit plusieurs livrets de pièces musicales dont “Sapho” de Massenet. Ce romancier populaire de la ville a été enterré au cimetière de L’Haÿ en 1998.

La famille Dispan de Floran

Elle repose à L’Haÿ-les-Roses. Louis Dispan de Floran (1869-1922), professeur d’anglais à Lakanal. Son épouse Thérèse Dispan de Floran (1863-1933) quant à elle, créa le premier dispensaire de L’Haÿ-les-Roses, présida la section locale de la Ligue des droits de l’Homme et relança, après la guerre, la revue “les petits Bonshommes” (journal de correspondance entre les enfants français et allemands).